Chaque année,  depuis 1999, le 25 novembre, la lutte contre les violences faites aux femmes est mise en avant dans le cadre d’une journée internationale visant à inciter les gouvernements et autres organisations, gouvernementales ou non, à sensibiliser l’opinion publique au phénomène de plus en plus dénoncé de violences faites aux femmes.

Cette journée internationale a été instaurée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et a pour source, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’assassinat des trois soeurs Mirabal en République dominicaine commandité par le dictateur Rafael Trujillo le 25 novembre 1960.

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La violence à l’égard des femmes est définie par les Nations Unies comme « tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».

Ces violences concernent, entre autres, les violences sexuelles, le harcèlement, le mariage forcé, la prostitution, les mutilations sexuelles ou encore les violences conjugales.

La Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes permet, en plus de favoriser la proposition de moyens d’action contre ces violences, d’alerter sur la réalité de ce phénomène, souvent minimisé, et ce surtout par les victimes elles-mêmes.

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Pour de nombreux pays, le 25 novembre est donc l’occasion de mener des campagnes de sensibilisation à ce phénomène de violences.

Les moyens permettant d’identifier, d’analyser et de lutter contre ces violences, tant du point de vue des victimes que de celui des témoins, sont rappelés et diffusés dans la presse, la télévision, la radio et sur les réseaux sociaux.

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En France, lors de cette journée, plusieurs villes lancent des campagnes contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun ou dans la rue et des associations organisent des réunions ou des conférences de sensibilisation sur l’identification et l’accompagnement des victimes de violences conjugales.

Par ailleurs, du 3 septembre 2019 (3.9.19 en écho au numéro vert national de lutte contre les violences sexistes et sexuelles) au 25 novembre 2019, le gouvernement français avait été mis en place le Grenelle contre les violences conjugales.

A cette occasion, 46 mesures avaient été prises pour combattre ces violences. Certaines consistaient notamment à :

  • l’amélioration de la prise en charge des victimes au commissariat ou à la brigade de gendarmerie lors d’un dépôt de plainte ;
  • la hausse de la visibilité du numéro 3919 ;
  • la généralisation du bracelet anti-rapprochement ;
  • le financement de structures dédiées à la prise en charge sanitaire, psychologique et sociale d es femmes victimes de violences.

A ce jour, très peu de ces mesures ont été réellement et intégralement mises en œuvre…

Camille HERROU

Stagiaire IEJ Paris